Nous avons vu que si un réflexe archaïque ne s’est pas intégré naturellement, il produit un « parasitage » du système nerveux. En grandissant, un certain nombre de compensations peuvent avoir lieu, mais la gêne demeure et il peut y avoir de lourdes conséquences sur les apprentissages, la santé physique, l’émotionnel ou le relationnel.

La solution : l’intégration des réflexes archaïques

Pour qui et à quel âge ?

Bonne nouvelle : grâce à la plasticité cérébrale, cette capacité extraordinaire du cerveau à recréer de nouvelles connexions, il est possible d’intégrer ou réintégrer nos réflexes archaïques à tout âge !
L’intégration des réflexes primitifs est un terme général qui fait référence à toutes les techniques permettant de restaurer un développement neuro-sensori-moteur normalisé.

On ne peut pas dire qu’on “désactive” un réflexe. Ce sont ses effets néfastes qu’on désactive !
Le but est de faire maturer en accéléré le schéma réflexe jusqu’à ce qu’il puisse s’intégrer au fonctionnement optimal du système nerveux.
L’intégration permet d’agir sur les patrons réflexes de base, quel que soit leur état de départ.

Un travail sur l’intégration de nos réflexes permet de redonner accès à tout notre potentiel. Le système nerveux ne sera plus surchargé par des stimulations parasites. Cela favorisera un retour au calme et une gestion harmonieuse de tous les systèmes : physique, cognitif et émotionnel.

© Laboreflex

Les grands principes

Le programme d’intégration des réflexes a pour objectif de donner au cerveau une seconde chance d’expérimenter les mouvements qui ont fait défaut dans les premiers mois de son développement.

Pour remonter à la source du programme neurologique défaillant, la recette est astucieuse : on recrée le patron moteur génétique de base et on le fait maturer en accéléré en combinant :

  • Une posture précise
  • Une stimulation sensorielle ou proprioceptive adaptée
  • Un mouvement qui s’adresse uniquement au tronçon électrique concerné : pressions isométriques douces et/ou mouvements rythmiques.

Différentes techniques ont été mises au point par des équipes de médecins et chercheurs :

  • en Angleterre : Peter et Sally Blythe (INPP)
  • en Suède : Dr Harald Blomberg : RMT
  • en Australie : Kerstin Linde : RMTi
  • en Russie : Dr Svetlana Masgutova : MNRI
  • aux États-Unis : certains mouvements de renforcement d’intégration des réflexes sont inspirés du Brain Gym de Paul Dennison

En pratique

Principe du déroulement d’une séance :

  1. Anamnèse et définition de l’objectif de la séance :
    que souhaitez-vous améliorer, changer ?
  2. Bilan
    permettant d’identifier les réflexes encore actifs qui sont à intégrer et les réflexes absents qui seront à activer puis à intégrer.
  3. Reprogrammation ou remodelage d’un réflexe :
    stimulations sensorielles douces, pressions isométriques légères, séquences de mouvements rythmiques passifs ou actifs.
  4. Apprentissage des mouvements à effectuer chez soi pour ancrer l’intégration.
    Ces mouvements seront à effectuer chez soi à raison de 5 à 10 minutes maximum par jour le temps que le travail s’intègre, en règle générale au moins 4 semaines.

Voir aussi : Comment s’organise mon accompagnement